L’année dernière l’école de mes plus jeunes enfants a été menacée de fermeture : pas assez d’élèves, il fallait supprimer ce poste pour pouvoir subvenir aux besoins de zones urbaines surpeuplées, bref déshabiller Jacques pour habiller Paul, un vieux truc. Par bonheur et grâce à la volonté des élus et de parents d’élèves le poste, et donc l’école puisqu’il n’y a qu’une classe à trois niveaux, a été maintenu. Il y a quelques semaines à peine rebelote, voilà que le DASEN menace à nouveau l’école de fermeture, pour les mêmes motifs. Certes les effectifs ne sont pas en hausse, nous sommes dans un territoire ultra-rural et qui plus est en zone de montagne, mais l’argument qui avait apparemment fait reculer l’inspecteur l’année dernière, à savoir le temps de trajet des enfants les plus éloignés (en l’occurrence les miens à Teyssieu) n’a pourtant pas varié d’une minute.
Fort heureusement l’inspecteur a revu sa copie et l’école sera maintenue à la rentrée prochaine, mais le plan de « remaillage scolaire » devant aboutir l’année suivante je ne serais pas étonnée que l’inspecteur souhaite frapper un grand coup et quitter le département sur un coup d’éclat.
En attendant des collectifs se mettent en place et les écoles menacées se défendent comme elles peuvent. Et leur colère est légitime. Je vous invite à regarder le blog d’un collectif de défense des petites écoles, les chiffres sont édifiants, on se demande ce qui préside aux décisions de cette administration, certainement pas le bien-être des enfants ça c’est sûr.