Le Blog du Ségala
Jeudi dernier dans la plaine de Biars le thermomètre de la pharmacie affichait allègrement 41°C, ce matin sur mon balcon le mien ne dépasse pas les 11°C. Certes on n'est pas encore au plus chaud de l'après-midi mais je crois bien que mon thermomètre va avoir des hauts le coeur à force de faire des montagnes russes...
Il n’a échappé à personne qu’il fait un temps de chien. Si si, puisque «canicule» vient du latin CANIS qui signifie chien.
J’entends donc mes clients à l’agence postale se plaindre, à juste titre, et je me plains avec eux, de cette chaleur insupportable (et encore on a de la chance on est à la campagne et pas dans un milieu urbain où tous les murs et trottoirs sont autant de radiateurs). Mais aussitôt je relativise en pensant à mon mari, et ses collègues, qui travaille dans le BTP. Horaires aménagés avec travail très tôt dans la matinée? Pas question, ils l’ont déjà demandé et cela a été refusé pour je ne sais quelle obscure raison, une décision prise en haut lieu au siège (climatisé) de cette énorme boîte appartenant à Bouygues. On leur fournit tout de même quelques bouteilles d’eau pour s’hydrater et on leur souhaite bon courage quand ils quittent le dépôt le matin.
Pourtant les entreprises cotisent à une caisse spéciale qui permet lorsque les conditions climatiques sont extrêmes, de mettre les ouvriers au repos et de les renvoyer chez eux, on dit alors qu’ils sont «en intempéries». C’est ainsi que lorsqu’il pleut à seaux sur un chantier où ils doivent goudronner on les renvoie chez eux car le goudron n’aime pas l’eau et le travail serait à refaire. De la même façon lorsqu’il gèle à pierre fendre là aussi on les dispense de chantier car le goudron ne pourrait s’étaler avec des températures trop basses.
Par contre lorsqu’il fait 40° et que les ouvriers préparent une rue bien coincée entre des maisons et en plein soleil, pas d’intempéries car il n’y aucun problème pour le bitume.
Eh oui car ce système d’intempéries on l’aura compris a été prévu pour ménager les matériaux et la bonne marche du chantier mais certainement pas les ouvriers: peu importe qu’ils se liquéfient autant que le goudron qu’ils étalent, du moment que la route sera bien faite et tiendra parfaitement! En plus bien entendu pour des raisons de sécurité pas question de porter autre chose que des pantalons, ainsi que des manches longues qui protègent du soleil (il ne faudrait pas des employés se retournent contre l’entreprise si leur cancer de la peau s’avère être causé par leurs conditions de travail), sans oublier le casque qui pèse sur la tête et transforme le ciboulot en cocotte-minute.
Alors quand je me plains un peu je me tape sur les doigts et j’arrête. Et quand j’entends des employés de bureau se plaindre de ce que leur climatisation est mal réglée et trop froide, là j’ai bien envie de frapper.
A lire sur France-info : Le calvaire de ceux qui travaillent dehors durant la canicule
« Mais quel con »… ce sont à peu près les seuls mots qui me sont venus à l’esprit en apprenant la décision de Trump de se retirer des accords de la Cop 21. Oui parfois les mots me manquent pour commenter les choses qui arrivent autour de moi, qu’elles soient loin ou près, néanmoins je dois dire que ces quelques mots me semblent parfaitement adéquats à défaut d’être choisis et je ne pense pas pouvoir faire bien mieux même après quelques jours de réflexion.
Vous me direz que cette décision n’a rien d’étonnant, elle est tout à fait cohérente avec le personnage : égoïste, égocentrique, passéiste, totalement dénuée de perspective et de réflexion à long terme, bornée et tout à fait limitée, bref tout à fait à son image.
N’empêche, même si je me disais tout ça, j’avais la naïveté de croire que tout le monde pouvait changer et que même le plus décérébré des crétins était capable de faire preuve de bon sens, fut-ce sur un malentendu, qui sait. Ben non, faut croire que je suis indécrottablement optimiste quant à la nature humaine.
Ainsi donc les États-Unis sont définitivement retournés dans les années 50 : les centrales à charbons vont tourner à plein régime, les forages vont reprendre de plus belle et les oléoducs et autres gazoducs géants vont sillonner le pays, youpi !
On peut chercher ce qui a bien pu motiver la décision de Trump : la création d’emploi et le pouvoir d’achat de ses administrés qui en découlerait ? Le développement économique et l’enrichissement de certains secteurs d’activité ? Non, ce qui a motivé Trump c’est la possibilité de satisfaire son ego surdimensionné et de se faire mousser en montrant qu’il est capable de respecter une promesse de campagne. La belle affaire !
En fait il me donne l’impression de jouer à celui qui pisse le plus loin. Le problème c’est qu’il va être tout seul pour jouer. C’est con hein…
Esprits frappés frappeurs
Il y a quelques jours en me promenant sur Internet je suis tombée (le cul par terre je dois le dire) sur une vidéo que je n’avais encore jamais vue sur Teyssieu. Le titre m’a d’abord interpellée puisqu’il y est question d’un esprit qui hanterait notre tour médiévale. L’auteur de la vidéo est un petit-fils d’un habitant du village ainsi que me l’a rapporté le président de l’association des « Amis de la tour ». Je vous avouerai que je n’ai pas regardé la vidéo intégralement, j’avais trop peur de m’étouffer de rire et je ne m’étendrai pas davantage car mes pauvres connaissances en psychiatrie ne me permettent pas d’émettre un jugement trop définitif sur ce jeune homme. Et après tout chacun croit ce qu’il veut, du moment qu’il ne nuit à personne, non ? Quoi qu’il en soit, la vidéo, qui dure tout de même une heure et demie, a le mérite de faire découvrir la tour, et notamment l’intérieur, c’est toujours ça et cela satisfera sans doute la curiosité de quelques-uns de mes lecteurs, qui sait.
Je disais donc que je ne l’avais pas regardé intégralement, néanmoins je me suis arrêtée sur un moment assez savoureux aux environs de la 45e minute qui montre assez bien l’état d’esprit de la séquence.
Tout ceci m’a fait penser à une émission sur laquelle j’étais tombée là aussi par un pur hasard : une émission américaine sur le paranormal et les chasseurs de fantômes face à de pauvres résidents terrorisés et malmenés par les esprits frappeurs de leur maison. En fait d’esprits frappeurs, on y voit davantage des esprits frappés, mais passons…
Bonne visite !
Comme dirait Drucker: « Manu, si tous nous écoutes...
ALEA JACTA EST comme disait Jules, ainsi donc le (mauvais ?) sort en est jeté, nous voilà partis pour cinq ans avec un nouveau président. Enfin on risque de pas être trop dépaysés, mais je sens que ça va tanguer pour beaucoup durant la traversée. Pourvu que ce ne soit pas celle du désert…
Vous avez aimé le quinquennat Hollande ? alors vous allez adorer celui de Macron ! Et si au contraire vous avez été déçu que le changement annoncé en 2012 ne soit pas au rendez-vous, soyez sûrs qu’avec Hollande-bis ce sera vraiment le changement… dans la continuité.
Il faut croire que le peuple français est doté d’une sacrée dose de masochisme car quand on voit qu’une bonne partie des partisans de Macron a vu en lui l’incarnation du renouveau et la rupture avec Hollande, je me demande ce qu’ils avaient bien pu fumer pour ne pas voir la supercherie. Quelle tête ont dû faire tous ceux qui voyaient en Macron une alternative au social-libéralisme (ou inversement) devant le spectacle de leur champion adoubé par Hollande, main dans la main lors de la cérémonie du 8 mai. Si ça c’est pas un joli tour de passe-passe… Houdini sors de ce corps !
Enfin on pourra pas dire qu’on n’a pas été prévenus, et il fallait bien avoir des œillères pour ne pas se rendre compte que le vrai candidat du PS c’était Macron. Car enfin quand on a vu autant de personnalités du parti se rallier dès le premier tour à un candidat qui n’était pas le vainqueur de leur primaire, là je dis il y avait quand même anguille sous roche, non ?
David Copperfield avait fait disparaître la tour Eiffel, Macron a fait s'évaporer le PS. Trop fort.
C’est fou comme parfois la redécouverte de la simplicité peut nous faire prendre conscience de ce que nous compliquons la vie pour rien.
Je pestais contre mes poêles qui n’en finissaient pas de perdre leur revêtement. Car oui comme toute ménagère j’ai il y a longtemps succombé aux sirènes des revêtements garantis anti-adhésifs et tout et tout, faisant miroiter une cuisine saine car non grasse évidemment. Ben voyons. Bien sûr comme pour les politiciens les promesses ne tiennent qu’un temps et au bout d’un moment tout fout le camp: le Téflon comme les illusions! Et puis franchement cuire sans la moindre matière grasse sur le plan gustatif c’est pas top, pour peu qu’on cuise un steak sous vide plein de flotte c’est même dégueulasse. Alors un jour j’en ai eu marre et j’ai cherché dans quoi d’autre je pourrais bien cuire ma pitance sans empoisonner ma famille en leur faisant avaler des bouts de revêtements cancérigènes. Et voilà que j’ai découvert la poêle en fer! Sans revêtement aucun, qui ne passe pas au lave-vaisselle et qu’il faut essuyer et huiler pour qu’elle garde ses vertus: bref l’ennemie jurée de la femme moderne. Et pourtant quel bonheur depuis que je cuisine avec, on n’imagine pas le plaisir que c’est de voir sa viande qui grille joliment et se décolle toute seule au bout d’un moment, avec juste un peu d’huile passée avec un essuie-tout, une viande que je peux retourner à grand renfort si besoin d’une bonne vieille spatule en métal, celle-là même qui avait été reléguée aux oubliettes depuis l’invasion du revêtement anti-adhésif !
Et là je me suis dit: bon sang mais c’est bien sûr, c’est la même vieille «padelle» que chez ma mère… Celle qui passait allègrement de la cuisson des côtes de porcs de midi à celle des «pescajounes» du soir, qui n’était jamais rangée ni lavée ou presque car il ne fallait pas enlever les restes d’huile qui tapissait le fond, celle qui avait le cul bien noir et l’intérieur du même acabit, bref l’antéchrist absolu de la cuisine moderne.
Alors oui c’est vrai je suis obligée de la laver à la main juste à l’eau chaude, il me faut l’essuyer aussitôt pour qu’elle ne rouille pas avant de la ranger surtout pas trop loin de la cuisinière, et alors? Ça me prend quoi, une minute à tout casser? la belle affaire, c’est peu cher payé pour avoir la satisfaction de retrouver les gestes et les saveurs de mon enfance…
Comme quoi c’est bien dans les vieux pots qu’on fait la meilleure tambouille…
La France peut quelquefois être un pays sans surprise, aussi le résultat du premier tour de la présidentielle est-il conforme aux sondages. Sondages dont je dirai bien un jour tout le mal que je pense mais c’est un autre sujet.
A Teyssieu que nenni, ici point de suivisme moutonnier, on sait se distinguer et sortir du lot (non, pas du Lot) pour faire mentir les prévisions. C’est ainsi qu’après dépouillement c’est Mélenchon qui est arrivé en tête des suffrages, avec 13 voix d’avance sur Le Pen ex-aequo avec Macron, pour 137 votants tout de même. Dès lundi j’ai pu constater que nous n’étions pas seuls puisque des communes voisines ont également placé le leader de la «France insoumise» en tête de leurs votes. Alors quand j’entends des conneries de brillants analystes spécialistes des sondages dire que les campagnes ainsi que les populations modestes votent le Pen alors que les citadins aisés et plus cultivés (si si je l’ai entendu!) votent Macron ça me fait rigoler. Je déteste les généralisations et les raccourcis.
Néanmoins malgré notre originalité, certains résultats sont restés conformes aux prévisions, comme hélas la montée du FN, et parfois même présentent des chiffres rigoureusement identiques à ceux annoncés dans les sondages, ainsi le candidat malheureux du PS Hamon qui a plafonné chez nous aussi à 8. Mais pas 8% hein, juste 8 voix le pauvre...