J'adore l'actalité et ses soubressauts, cette façon que les médias ont d'encenser quelqu'un pour le mettre à terre quelques temps plus tard. Dans l'affaire DSK on nous a présenté la victime comme une jeune femme parfaite, une vraie héroïne de conte de fée moderne, une pauvre petite chose qui avait réussi à rameuter autour d'elle sa communauté, les exilés de tous poils, les féministes, les syndicats de femmes de chambre, bref la terre entière. Et voilà qu'on nous apprend aujourd'hui qu'en fait d'héroïne il n'y a guère que celle que ses copains consomment et trafiquent allègrement, qu'elle a menti et que ce serait même une prostituée. Bref c'est tout l'un ou tout l'autre.
Vous comprendrez aisément qu'il y a des raisons de rester circonspect dans ce genre d'affaire où les réflexions à l'emporte pièce vont bon train. Que l'emballement puisse saisir le pékin moyen je le comprends, c'est humain, mais que cette frénésie et ces raccoucis soient le fait de certains journalistes cela donne à réfléchir sur le crédit qu'on peut accorder aux médias lorsqu'ils se jettent sur ces événements avant de faire leur travail d'investigation avec objectivité et prudence.
Bon ben du coup moi je vais attendre les prochains développements avant de tirer des conclusions, car on ne sait jamais: d'ici qu'on découvre que le procureur était un client de la victime présumée ou que l'avocat noir de celle-ci est en fait marron...