Vous avez remarqué ? je ne suis pas très présente sur mon blog ces temps-ci. Ah bon, je n’ai pas manqué tant que ça à la blogosphère ? Vous m’en direz tant !
Certes j’ai des occupations comme tout un chacun, d’autant plus que je viens de signer pour un nouveau boulot, je vous en reparlerai. Mais force est de constater que les sujets sur lesquels on débat ici et là… comment dire, ne me laissent pas de marbre, au contraire mais me mettent tellement les nerfs en pelote que je ne voudrais pas que mes mots dépassent ma pensée, on ne sait jamais surtout en ces temps où règne paraît-il un cabinet noir !
La campagne électorale, ou plutôt son absence totale au profit d’un feuilleton judiciaro-médiatico-politique me laisse perplexe quant à la capacité de ces candidats à exercer non seulement le pouvoir mais ne serait-ce que leur discernement et leur raison. De quelque côté que je regarde c’est la déprime assurée. Il y a ceux qui restent malheureusement (Le Pen) ou heureusement (Melenchon) fidèles à eux-mêmes et qui réservent peu de surprises, au point que ce n’est pas la peine de se pencher sur leur programme. Encore faudrait-il qu’il puisse être audible étant donné le foin qui est fait depuis le début sur des sujets qui ne sont sans doute pas parmi les préoccupations majeures des Français, à savoir le train de vie des parlementaires (même si c’est quand même notre pognon, on est bien d’accord) ou le patrimoine des uns et des autres. Il y a quand même eu la surprise du chef, le jeune loup aux dents longues et aux idées courtes qui semble survoler la campagne le sourire aux lèvres et la fleur au fusil, devenant de plus en plus arrogant et fat au fur et à mesure des débats et qui a vite adoptée la tactique générale : promettre beaucoup sans rien chiffrer, il en restera bien toujours quelque chose ! Et puis il y a les losers, mais dans deux genres bien différents. Le vrai loser c’est incontestablement le pauvre Hamon à qui ses (ex-)camarades socialistes n’ont visiblement pas pardonné d’avoir gagné la primaire et qui est lâché de toutes parts que franchement c’en est pathétique et excusez-moi carrément dégueulasse, je pèse mes mots.
Mais le champion incontesté du loser qui a vraiment de la gueule c’est évidemment Fillon. Jouer les vierges effarouchées alors qu’on est pris les mains dans le pot de confiture et qu’on se traîne une batterie de casseroles au cul au point qu’il pourra toujours se recycler quincaillier après la présidentielle, on ne sait plus si on doit en rire ou en pleurer. De deux choses l’une : soit il est dans le déni total et cela frise le cas clinique, soit il nous prend vraiment pour des cons, je vous laisse le choix. Quoi qu’il en soit plus rien ne lui fait peur, aucune contradiction, aucun reniement ni trahison de sa propre parole, il est vrai que lorsque l’on est en haut de la falaise et qu’on n’a plus de frein autant appuyer sur le champignon, après tout.
Je ne sais pas ce qui est le plus incompréhensible (et effrayant) pour moi, son attitude ou le fait qu’il soit encore crédité de 18 % d’intentions de vote : j’avoue que tout ça me laisse sans voix et les bras m’en tombent. Ceci étant, les sondages c’est l’autre truc qui m’énerve dans ces élections (et en général aussi d’ailleurs) : on est en droit de se demander dans quelle mesure les sondages font les élections, les intentions de votes estimées par les sondeurs dessinent un classement artificiel et opaque qui engendre le fameux « vote utile » sensé faire barrage à tel ou tel candidat au profit du « moins pire » éventuellement : bref il s’agit de voter en fonction des sondages et non plus selon ses convictions.
Je ne sais pas vous mais moi j’ai l’impression qu’avant même d’avoir voté on s’est déjà bien fait avoir. Mais là je crois qu’il n’y a rien de nouveau hélas…