Eh bien ça n’a pas traîné. Il n’aura fallu que trois petites semaines de déconfinement et quelques jours à peine après avoir appris que les Français allaient pouvoir partir au bord de la mer, même si elle à plus de 100 km, pour que les magazines ne ressortent leur éternelle scie de la perte des kilos. Evidemment ces diktats ne concernent que les femmes, comme toujours. Le sempiternel « Sois belle et tais-toi » a décidément de beaux jours devant lui. Le magazine Elle s’est bien sûr fait le porte-parole de cette injonction faite aux femmes d’être comme ci ou comme ça, mais surtout pas autrement sous peine de voir nier sa féminité, j’aurais même tendance à dire son « humanité » tant il est vrai que la femme vue au travers de ces magazines est réduite à l’état d’objet qu’il faut polir, transformer, améliorer, bichonner, etc. Soit dit en passant c’est ce même magazine qui se fait fort de vouloir défendre les femmes, qui se prétend féministe et qui se fend de temps en temps d’un portrait d’une grande figure histoire de se donner bonne conscience, le tout tartiné entre deux pages de papier glacé pour des marques de maquillage, parfum ou sac à main et autres objets essentiels à toute féminité évidemment.
Défendre les femmes ? Mais contre quoi ? Sans doute contre elles-mêmes en premier lieu, car tant que les femmes continueront de donner du crédit à toutes ces fadaises dangereuses en achetant ces ramassis de conneries, l’image des femmes n’avancera pas d’un iota. Et avec elle l’Humanité car comme le disait Ferrat et avant lui Aragon « La femme est l’avenir de l’homme ».
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