Ah les journalistes et leur sens de la formule et de l’à propos, ça me fascine toujours! L’autre matin j’entends les premiers mots de la présentatrice d’un JT, «catastrophe nationale et historique» ou quelque chose de cet acabit: je me dis qu’on va nous parler du séisme en Irak et en Iran qui a fait des centaines de morts et de blessés. Que nenni point du tout. Naïve que je suis, il s’agissait d’un événement bien plus grave et autrement planétaire: la non qualification de l’équipe d’Italie pour le mondial de foot. Que sont quelques centaines de vies ensevelies à côté de l’enterrement des espoirs de tout un peuple, de la désolation de milliers de supporters qui voient s’écrouler leurs rêves et qui vont être privés du spectacle si noble de deux douzaines de types en short courant après un ballon? En même temps quand on a un goal qui s’appelle B(o)uffon, on part avec un handicap…
Bon ils ont quand même parlé du séisme hein, mais juste à la fin, faut pas exagérer non plus.