Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 avril 2021 1 19 /04 /avril /2021 10:05

           Quand j’étais plus vieille, c’est-à-dire quand j’avais une vingtaine d’années, voire un peu plus, j’aimais bien mettre des étiquettes notamment en musique et je ne concevais parfois pas d’écouter tel ou tel artiste simplement parce qu’il était catalogué dans un registre qui n’était pas celui que je préférais : rock, pop, folk, anglo-saxon de préférence. Dans ma vie ordinaire même je pense que je me conformais sans doute aussi à l’étiquette que je croyais m’être destinée : une étudiante en lettres ne fait pas ci, ou bien c’est plutôt cool de faire ça, plus tard prof de français je m’interdisais certaines lectures, devenue mère de famille je me disais que je ne pouvais décidément pas porter, dire ou faire ceci ou cela, bref que des carcans et des raisonnements idiots induits bien souvent par la pression sociale et une éducation tellement conformiste.

          Mais ça c’était avant, quand j’étais vieille. Car aujourd’hui je me sens bien plus jeune que dans mes jeunes années. La faute à la cinquantaine sans doute qui m’a fait prendre conscience du temps qui passe et de l’intérêt de tirer le meilleur parti de celui qui nous reste. Je me suis d’ailleurs royalement octroyé une cinquantaine d’autres belles années à venir lors de mon anniversaire, que je n’ai bien sûr pas fêté, comme il se doit. Depuis que je suis redevenue jeune et que j’ai eu de nouveau quinze ans, à la faveur de cette étape mais aussi de la re-découverte ô combien salutaire du plaisir intense procuré par la musique, et peut-être aussi grâce au confinement, allez savoir, je me fiche pas mal de ce qu’on peut dire, à commencer par mes enfants pour lesquels je me fiche un peu de savoir si je suis un bon exemple, et dont j’espère qu’ils auront assez de personnalité pour se forger leurs propres jugements. Ce que c’est bon de sentir cette petite liberté…


 

Partager cet article
Repost0

commentaires

C
Décidément, c'est une année de hasards. J'ai trouvé votre blog aussi par ce biais, je ne sais même pas comment.
Répondre
L
Les hasards font souvent bien les choses...
C
Alors ça, voilà un comportement qu'il est positif après tous ces (auto-)interdits. <br /> Et je fais rien que le dire en bon français !
Répondre
F
Pas facile de se défaire de sa défroque de vieux. je le sais d'expérience, car, malgré mes efforts, je n'y ai pas réussi. Quo qu'on fasse, on reste quelque part esclave des autres. On a des velléités , bien sûr. Mis, o étonne son entourage et, malgré soi, on retombe dans les ornières. A nous cependant, de ne pas sacrifier l'essentiel, notre liberté.
Répondre
L
Marrant cet article : la découverte qu'on n'avait pas l'âge de ses artères, mais celui de son esprit. Et c'est bien vrai qu'en prenant de l'âge, on se sent davantage libre, faisant foin de contraintes imposées par l'éducation. Jeunes, nous étions anesthésiés par le conformisme hérité de nos parents et de leur vision de ce qu'est la vie; Un gros avantage que celui de prendre de l'âge : la vision de qui on est s'éclaircit grâce aux expériences de notre vécu; Si ce n'étaient les cheveux blancs, les rides, les maux induits par les ans, nous ne saurions pas que nous devenons "vieux". L'expérience du quotidien et de ses contraintes permet de mieux discerner ce que nous sommes et qui nous sommes. Une vraie libération de tout ce qui nous a été inculqué. Vive l'âge, quel qu'il soit !
Répondre
S
A te lire, je réalise que je n'ai jamais été vieux. Bon, d'accord, je me sens un peu vieux quand je me réveille plein de douleurs au petit matin, mais ai toujours su garder mon indépendance d'esprit, quitte... à râler comme un vieux con!
Répondre

Quezaco?

  • : Le blog de La Ségaline
  • : Billets d'humeur ou d'humour, réactions sur l'actu mais aussi grands et petits événements de ma vie
  • Contact

Me, Myself And I

  • La Ségaline
  • Ecrivain public, profondément rurale je revendique mon amour des bonheurs simples ainsi que mon droit à pousser des coups de gueule et des coups de coeur.
  • Ecrivain public, profondément rurale je revendique mon amour des bonheurs simples ainsi que mon droit à pousser des coups de gueule et des coups de coeur.

Recherche