L'écrivain public social

 

Lorsque je me suis lancée dans la périlleuse, heu je veux dire merveilleuse, aventure de la reconversion professionnelle en devenant écrivain public, j'ai fait des recherches sur le métier bien sûr, et j'ai surtout beaucoup navigué sur la multitude de sites d'écrivains publics déjà en activité. Et là je dois dire que je ne me suis pas vraiment retrouvée parmi ces auteurs qui se voulaient d'abord « écrivains » pour n'être « publics » qu'en second lieu, voire pas du tout pour certains. J'ai eu la désagréable impression que beaucoup d'entre eux n'exerçaient cette activité qu'en marge d'une écriture personnelle qu'ils faisaient sans doute passer avant, en terme d'importance, le service rendu à leurs clients: en gros j'avais le sentiment de voir beaucoup d'écrivains frustrés qui en privilégiant dans leurs prestations l'écriture de biographies , de récits de vie, écrivaient finalement autant pour eux que pour leurs clients. Ils mentionnaient bien sûr l'assistance administrative qui consiste à aider les gens à remplir des formulaires ou à rédiger des lettres diverses pour les services sociaux, administratifs; etc...mais on sent bien dans les sites de ces écrivains que ce n'est pas ce qu'ils préfèrent.

Vous me direz « Chacun ses goûts » et aussi « ses compétences » car après tout on peut être une jolie plume mais un piètre communiquant lorsqu'il s'agit de prose quotidienne. Il n'empêche que j'ai souvent visité des sites où la dimension sociale de d'écrivain public passait au second plan, lorsqu'elle n'était pas carrément absente.

Et puis un jour je suis tombée sur un ovni, Plumacide, le blog de Plume Solidaire, un écrivain public du 19e arrondissement parisien, qui lors de ses permanences accueille toutes sortes de personnes qui, comme il le dit « s'embrouillent avec les chiffres et les lettres ». Au vu des cas présentés ainsi que des courriers et documents qu'il rédige et qui figurent dans les archives de son blog, son activité devrait être déclarée d'utilité publique, car chez lui la notion de service et la dimension sociale est sa raison d'être. L'humain, l'autre, est au centre de sa démarche. Ça m'a réconcilié avec certains écrivains publics que je finissais par ne considérer que comme des scribouillards un peu pédants.

Et je me suis dit que lui était vraiment un écrivain public au sens originel et noble de l'expression.

Comments

[Princess Sarah]

Bonjour,
S'il y a parmi vous des personnes en reconversion professionnelle ou des étudiants préparant une formation d'écrivain public, au CNED ou à l'université, nous avons conçu pour vous un programme découverte en immersion, d'une demi-journée, qui traitera en dix points tout ce que vous devez savoir. Parce qu'une approche de terrain est toujours indispensable, venez tester notre métier à nos côtés. Pour en savoir plus sur les modalités de réservation du programme, nous vous invitons à consulter cette page : http://www.laplumedepierrot.com/quest-ce-quun-ecrivain-public-.php

[Éric Mariaud]

Bonjour, C'est par cet article que j'ai le plaisir de découvrir votre Blog.Ce commentaire est le seul moyen que j'ai trouvé pour vous joindre. Je me raconte souvent des tas d'histoires, mais
elles
  n'ont pas beaucoup d’écho dans mon entourage. C'est vrai qu'elles ne sont peut être pas toujours très drôle. J'ai souvent pensé, que si je connaissais un écrivain, il pourrait les écrire.
Je
  n'écris pas très bien, et je n'ai pas le temps non plus. Mais je peux quand même faire des résumés des idées générale, essayer d'exposer les points forts, qui sont en gros les actualités
du monde
  d'aujourd'hui. Je me propose de les donner à qui en veut pour en faire ce que bon lui semble. À ce propos voici une bribe de texte que j'ai écrit: " Si toute idée géniale est censée
éclairer la
  compréhension d'un phénomène, ou bien apporter des vérités nouvelles, ou encore déboucher sur des horizons plus vaste; vouloir se l'approprier en l'enfermant dans un édifice ou un
évènement;
  constitue un frein à sa diffusion et à son évolution. Toute création issue de l'idée pourrait continuer d'exister en gardant sa valeur, tout en laissant l'idée, libre d'inspirer d'autres
œuvres ou
  d'autres concepts. Revendiquer la paternité d'une idée, apparaît donc comme un obscurcissement de la lumière qu'elle veut apporter sur le monde. Loin de vouloir revendiquer cette idée, je
recherche
  au contraire ceux qui ont eu la même, afin de savoir ce qu'il en ont fait, et ce que l'on pourrait encore en faire. J'espère qu'en la semant par ci par là, elle saura germer et produire
des effets
  favorables, dans des esprits puissants. " Je crois complètement à ce propos. Si vous récupérez mes idées, vous pourrez les modifier, les transformer, les colorier à votre guise pour en
faire votre
  produit personnel. Si tant est, bien sur, qu'elles vous conviennent. Je fais confiance au sens humain dont vous semblez témoigner dans votre Blog. Je suis très amateur de sciences, en
général. Au
  cours des conférences auxquelles j'ai pu assister, j'ai remarqué que les femmes étaient plus sensibles à la question de la fuite en avant technologique, au détriment de la misère d'une
grande
  partie du monde. Mais vous me direz peut être si vous partagez, ou pas, cette vision des choses. Cordialement Éric Mariaud

[Florentin]

Beau métier quand il est pratiqué de la manière dont tu le décris. La dimension sociale de ce boulot me praît essentielle.Peut-être aurait-il fallu trouver un autre terme qu'écrivain pour le
nommer. Pour éviter que certains se poussent du col. Mais lequel choisir ?