L'automne, traditionnellement, c'est la saison des comédies musicales et des préparations aux grands spectacles de fin d'année. À Matignon on donne en ce moment une sorte de ballet tragi-comique, une valse hésitation sur fond de requiem pour ceux qui disparaîssent et d'Alléluia pour ceux qui arrivent. Portes qui claquent et jeu des chaises musicales, tout cela sonne comme un mauvais boulevard, tellement convenu et même pas drôle, ou pire comme une bonne vieille farce dont nous serons à coup sûr les dindons.
Ce qui se joue dans les dorures de ces palais n'intéresse probablement que nos élites et les journalistes à qui il faut bien donner de temps en temps quelque os à ronger de peur qu'ils n'aillent chercher leur pitance là où il ne faut pas. Ce qui se joue là-bas durant ces quelques heures, est-ce l'avènement d'un nouveau gouvernement ou ou bien la mise en place d'une nouvelle équipe pour mener à bien la campagne présidentielle de 2012?