Voici venu le temps... non pas des rires et des chants (les plus vieux comprendront!) mais du souvenir du premier confinement. Je ne crois pas que grand monde ait envie de commémorer cette période mais elle a marqué chacun de nous, d'une façon ou d'une autre. Nous en gardons probablement tous des séquelles, consciemment ou non. Hormis la maladie elle-même, nous avons été marqués chacun à notre façon par cette période surréaliste où les médias et les dirigeants, impuissants et paniqués devant cette situation inédite, ont distillé pendant des semaines un climat extrêmement anxiogène dont les stigmates sont bien visibles aujourd'hui, notamment chez les jeunes, véritable bombe à retardement qui explose parfois dans un cortège d'angoisse, de mal-être, de profonde dépression causée à la fois par la marque indélébile du grand isolement dont ils ont souffert à cette période de la vie qui aurait dû être si insouciante, et par l'angoisse du lendemain et du monde désespérant qu'on leur laisse entrevoir.

Mais malgré cela, ou grâce à cela, et parce que j'essaie toujours de voir le positif, la période a aussi souvent marqué comme un réveil chez nombre de personnes qui ont décidé de se recentrer sur l'essentiel, sur la vie, et ont décidé de profiter enfin. C'est un peu mon cas, cette période particulière, sans doute ajoutée à mon entrée dans la cinquantaine a signé chez moi comme une renaissance, une envie de profiter des années qui me restent (nombreuses je l'espère), de profiter de la vie tout court et de savourer tous les petits et grand plaisirs qui nous sont offerts.

Cette chanson de Stephan Eicher sur cette période illustre parfaitement cette renaissance d'après covid, l'envie d'un monde d'après tourné davantage par la contemplation que par la consommation même si nous savons aujourd'hui que c'était un vœux pieux, il suffit de regarder à certaines heures les traces des avions laissées dans le ciel bleu pour se rendre compte que ce "monde d'après" tant souhaité n'est pas près d'arriver. J'aime beaucoup ce titre et tout l'album "Ôde" si bien nommé. Comme lui j'ai l'impression de me réveiller, mais d'un long coma qui aurait duré cinquante ans je suis en pleine renaissance et ça fait du bien...

Le temps des brocantes hebdomadaires n'est pas encore revenu, cependant il y en a quelques unes encore de temps en temps. J'adore y faire un tour à la recherche de... de rien de précis justement, c'est là bon  bonheur: ne rien attendre et me laisser surprendre. Toutefois je me fixe des limites: pas de livres, mes piles de lectures en retard n'en finissant pas de grossir, et pas de vaisselle dont mes buffets regorgent. Mais je n'ai aucune volonté et je me laisse volontiers séduire malgré tout...

Voilà quelques souvenirs de la dernière en date, certains ramenés à la maison, certains restés sur place car il faut parfois être raisonnable.

Je me suis laissée tenter par ce vinyle de Balavoine, que j'aime beaucoup, un disque que j'ai écouté jusqu'à l'usure quand j'étais ado chez une copine qui me l'a fait découvrir. Je n'achète des vinyles que s'ils sont à tout petit prix (ici 4€), car comme ils redeviennent à la mode on a vu les prix s'envoler. J'ai déniché en brocante aussi une platine pour pouvoir ré-écouter les vinyles que j'avais déjà et que j'ai récupérés chez mes parents.

Petites trouvailles pour moi et pour ma fille. Oui je sais j'avais dit "Pas de livres" mais bon... Un livre sur Van Gogh qu'adore ma fille (elle nous a fait une reproduction de sa Nuit étoilée" sur un mur de notre chambre, il faut que je vous montre un de ces jours c'est magnifique), un autre sur le dessin parce qu'elle adore dessiner et qu'elle m'a dit qu'elle avait toujours du mal avec le corps humain, surtout les mains. Et puis un petit livre dont le titre m'a attirée et dont la quatrième de couverture a finit de me séduire, il est pour elle et pour moi.

Les livres sur les trains, et les transports en général (hormis les transports amoureux...) me font penser à certains de mes amis, dont un de mes lecteurs qui se reconnaîtra j'en suis sûre, et qui partage cette passion avec un ami commun que me rappelle cette ravissante tirelire.

Ces deux-là , comme les précédents, ne sont pas rentrés avec moi à la maison, le premier car je craignais qu'il  ne me rappelle trop le travail et le second car trop cher pour mes petits moyens du jour.

J'ai cherché dans mes archives du blog et je n'ai pas trouvé cette vidéo que j'étais pourtant persuadée d'avoir déjà publiée… 

Voici donc une petite promenade dans le Ségala lotois, mon petit coin. Je n'ai rien à y ajouter, si ce n'est que c'est une petite région encore préservée du tourisme de masse, très nature, un peu sauvage et rude par certains aspects mais qui mérite le détour.

Bonne découverte!

Ceux qui me connaissent et me suivent ici savent que je ne suis pas une fan des fêtes de fin d'année (surtout Noël et son déluge d'injonctions diverses et variées), et qu'il me tarde que la période des traditionnels vœux de bonne année soit terminée, avec son lot de sourires forcés et de bienveillance feinte, bref d'hypocrisie bien trop souvent.

Néanmoins je sacrifie souvent à cette tradition car elle constitue une occasion (mais en a-t-on besoin? on peut écrire tout au long de l'année dieu merci!) d'adresser à ceux qui nous sont chers quelques petits mots amicalement manuscrits. C'est peut-être parce que nous en avions discuté, encore une fois, avec une de mes clientes, elle aussi accro à la correspondance et fervente défenseur de cette écriture manuscrite que j'ai trouvé sur mon bureau ce matin les plus originaux et jolis vœux que j'aie jamais reçus. Car si l'écriture est évidemment manuscrite, les mains ont également façonné le papier sur lequel ils sont écrits ou qui les accompagne avec leur petite touche de nature qui ajoute à la douceur et à gentillesse des mots qu'elle a tracés pour moi .... Qu'elle soit remerciée de cette délicate attention.

Je n'aurai pas grand chose à dire si ce n'est que le Lot est vraiment un très beau département, tellement varié dans ses paysages, tellement riche par son histoire et son architecture. Ici une petite vidéo sur un site tout près de chez moi, le "Château des Anglais" à Autoire. Parce que les Anglais ne font jamais rien comme les autres, et ce depuis toujours : même quand ils construisent un château c'est insolite !

Alors je me tais, régalez-vous!