Ou plutôt lundi matin, ou même quelques jours plus tard encore. Parce que là le foot je n’en peux plus. Non content de squatter tous les médias, il faut en plus que cet événement qui devrait être remis à sa place, c’est-à-dire une simple compétition sportive, pollue tous les débats et s’invite un peu partout. Macron a clairement reporté la présentation du plan sur la pauvreté à après le mondial: ça en dit long sur son sens des priorités. Ça me révulse. Et à tous les niveaux c’est pareil: le dernier conseil communautaire sur notre territoire avait lieu le jour de la demi-finale, malgré la cinquantaine de points à l’ordre du jour (79 communes, vous imaginez la liberté de parole et la qualité des débats) le vice-président qui présidait a d’emblée annoncé à l’ouverture à 17h qu’il n’y avait pas d’inquiétude à avoir, tout serait terminé pour 19h40, foot oblige. Une honte.
Je mesure la chance que j’ai d’avoir un conjoint et des enfants qui ne regardent pas le sport à la télé mais je me dis qu’on est quand même bien cons d’être suspendus comme ça à une partie de ballon ridicule. Et ne me parlez pas de patriotisme, de sens du collectif et autres fadaises. Je ne sens pas «mauvaise Française» parce que je me fous du tiers comme du quart de l’équipe de France de foot. Faudrait déjà qu’on m’explique ce que ça veut dire que bon ou mauvais Français, passons. Quant à l’effet de pseudo-cohésion et de "booster" qu’il pourrait y avoir en cas de victoire, là aussi je suis plus que dubitative: je ne crois pas que la victoire de 1998 ait révolutionné notre économie ou notre civisme, ne nous ait rendus plus solidaires, ni quoi que ce soit d’autre.
Pour moi tout cela n’est qu’une grosse machine à fric et un cirque bling-bling qui montre la superficialité et la vacuité de notre pauvre société.
Au fait vous saviez que le Tour de France avait commencé?...