Il n’y a pas très longtemps j’étais assez accro aux infos : un petit tour le matin au lever histoire de savoir comment la terre avait tourné pendant mon sommeil, puis un nouveau point à la mi-journée, le soir, et parfois dans la journée sur quelque chaîne info. Mais jamais de chaîne-info en boucle, aucun intérêt à moins d’aimer le matraquage, ce que je déteste.
Évidemment depuis deux mois il n’y a plus d’information mais une cacophonie de contradictions, un bilan permanent et un ressassement sans borne de la pandémie. Le déconfinement venu, c’est sans surprise que l’on a eu droit au même matraquage, il leur a suffi de changer de sujet, c’est enfantin. Bref on n’apprend rien de nouveau au fil des heures, voire des jours, aussi je crois que je vais entamer une période de sevrage à l’égard de cette actualité qui n’en est plus.
Mais preuve que le retour à la normale est amorcée, les grands sujets saisonniers reviennent : en effet ce matin ce qui ouvre les JT que j’ai pu voir c’est cette question lancinante dont on nous dit qu’elle est la préoccupation de TOUS les Français : va-t-on pouvoir partir en vacances, et où, à combien de kilomètres, etc ?
Il est vrai que pour toutes les personnes qui se retrouvent au chômage, partiel ou total, voire sans ressources, pour tous les artisans qui ont coulé leur entreprise, tous les commerçants en faillite, sans parler des malades, convalescents ou des familles qui ont perdu un des leurs, la question est essentielle et doit être au cœur de leurs préoccupations, cela va de soi. Je ne parle pas des soignants qui eux ont vraiment besoin de vacances.
On ne parle déjà plus du monde d’après, tellement content de pouvoir revenir à celui d’avant…
J’attends le retour imminent du traditionnel « Comment rentrer dans son maillot cet été ? (perdez les 2,5 kg du confinement) »...