Nous, contrairement à certaines personnes pourtant très haut placées et qui devraient donner l'exemple, nous disais-je, on tient nos promesses: cela faisait des mois que nous disions aux enfants que lorsque leur père serait en vacances nous les emmènerions voir les singes et les aigles à Rocamadour. Après deux semaines à ne pas faire grand chose il a fallu s'exécuter. Manque de chance nous avons choisi le jour probablement le plus chaud du mois, voire de tout l'été (il a fait 44° à Clermont, j'imagine qu'on a dû frôler les 45° sur le Causse). Mais nous n'avons pas failli et sommes donc partis pour aller passer la journée du côté de Rocamadour.
Notre première étape a donc été, comme promis, la «Forêt des singes». Il s'agit d'un parc d'une vingtaine d'hectares, dans lequel évoluent en liberté plus d'une centaine de singes Magots ou Macaques de Barbarie. À l'entrée du site on distribue des poignées de pop-corn que l'on peut donner aux animaux: évidemment les enfants étaient ravis et très impatients de découvrir les premiers spécimens. En fait il y en a partout: sur les pelouses, dans les taillis, sur les arbres, les petits murets et mêmes les bancs qui sont à l'origine destinés aux visiteurs. Ces petites bêtes sont charmantes mais n'ont aucun savoir-vivre.
Une sorte de grotte a été aménagée pour que les singes puissent aller se mettre un peu au frais et profitent d'une petite cascade. D'ailleurs un bon vieux pépère s'est trouvé un coin bien tranquille pour y faire sa sieste à l'abri des jeunes turbulents.
Au détour d'un sentier on profite d'un joli panorama sur l'éperon rocheux qui abrite le village de Rocamadour dont on ne voit ici que l'Hospitalet, la partie haute.
Ce parc de la «Forêt des singes», créé en 1974, a plusieurs vocations: il s'agit bien sûr de présenter au public ces petits animaux, qui sont menacés, tout en le sensibilisant à leur devenir, mais il s'agit aussi d'un centre d'étude et d'observation ainsi que d'une réserve destinée à renforcer les populations, d'ailleurs des groupes entiers sont régulièrement réintroduits dans leur milieu naturel dans le Moyen-Atlas marocain.
Les singes semblent avoir trouvé sur ce coin du Causse un milieu parfaitement adapté à leur vie puisque rien que cette année il y a eu six naissances entre avril et juin.
Évidemment les enfants ont adoré pouvoir approcher de si près des animaux qu'ils ont peu de chance de retrouver dans les bois de Teyssieu. Bref un bon point pour les parents!
Prochain épisode, le rocher des aigles.