De Willy Deville je dois avouer que je ne connaissais que la fameuse reprise de «Hey Joe» de Hendrix ( que vous pouvez aller voir ICI) qu'il avait commise dans les années 90. À la faveur d'un commentaire de mon voisin et néanmoins lecteur sur mon article « Fossile » j'ai appris qu'il était mort l'année dernière, mais surtout ma curiosité a été titillée et je suis allée voir sur You Tube si je pouvais trouver de quoi me mettre sous la dent, et aiguillée par une suggestion de mon lecteur je suis tombée sur « Cadillac Walk ». Alors là je dois dire qu'on est à mille lieues de l'ambiance hispanique et mariachis de Hey Joe: ça déboule fort dans les esgourdes et ça vous les débouche illico, du bon vieux rock qui donne envie de taper du pied. Ça va nous changer un peu parce que je ne sais pas vous mais moi en ce moment c'est sur tous les politiciens qui nous bassinent à la télé que j'ai envie de taper... 

Spéciale dédicace donc pour mon voisin.

Histoire de vous donner la pêche en ce week-end de la Toussaint qui s'annonce bien maussade, je vous propose une petite chanson, pas toute récente c'est vrai, mais les années 90 ça n'est pas non plus l'Antiquité, qui rappellera peut-être des souvenirs à certains: «Shiny happy people» de REM avec la délicieuse chanteuse des B.52.  C'est le genre de chanson qui m'accroche toujours un sourire aux lèvres pour un bon moment, parce qu'il faut dire que la mélodie vous trotte dans la tête bien après que la musique se soit arrêtée, c'est sans doute à ça que l'on reconnaît un «tube».

D'ailleurs, soyons honnêtes, les costumes et la chorégraphie me font bien rire aussi.

À voir et à écouter ICI

Je devrais peut-être inaugurer une nouvelle rubrique intitulée « La chanson pêchue du week-end» puisqu'après « Don't stop» des Fleetwod Mac je vous ai dégotté une vieillerie de 1993 (purée, presque 20 ans c'est pas possible!) mais qui pour moi n'a pas pris une ride, enfin si l'on s'en tient à la musique et qu'on veut bien faire abstraction de la coiffire de certains musiciens. Pour ce qui est des paroles, car pour une fois c'est dans la belle langue de Molière, elles non plus n'ont guère vieilli: on y parle de télévision et je trouve Daran plutôt indulgent. Depuis il a écrit d'autres textes sur la petite lucarne et les médias en général dans lesquels il se rattrappe. Jean-Jacques Daran, dont je vous ai déjà proposé une jolie chanson il y a quelques temps est un artiste atypique de la chanson française, qui n'est pas dans le star-système, qui n'est même pas dans le show-biz au sens littéral c'est à dire qu'il ne fait ni spectacle ni buziness, par contre il est un artiste, un vrai: auteur, compositeur et superbe interprête, la voix toujours au bord de la rupture mais qui peut partir tout d'un coup dans une formidable envolée pleine de puissance. Bref ce n'est pas le genre de gars que vous allez entendre à la radio, encore moins venir lécher les bottes dans les émissions où il faut se montrer pour faire sa pub: il se contente de tourner un peu partout, et pas qu'en France, il enregistre quand ça lui dit et ne semble à la solde de personne. Bref une homme libre et sans doute heureux.

Donc il s'en est allé. Je sais que ce n'est peut-être pas ce qu'il aurait aimé qu'on retienne le plus de sa carrière, mais que voulez-vous quand on a été un acteur populaire, on ne peut pas y échapper: c'est donc tout de suite à l'acteur de la série TV «Amicalement vôtre» que j'ai pensé lorsque j'ai appris sa mort. Je l'ai toujours préféré à Roger Moore, trop aristo, trop propre sur lui, trop Anglais... J'ai toujours beaucoup aimé cette série, même si je sais que Tony Curtis, heureusement pour lui, a tourné bien d'autres choses, notamment au cinéma. Je suis d'ailleurs tombée sur un article qui rend hommage aux multiples facettes de cet acteur, à lire ici:

http://cinoque.blogs.liberation.fr/waintrop/2010/10/arthur-penn-et-tony-curtis-et-les-conformistes.html

Bon mais comme je ne suis pas une cinéphile aussi avertie que l'auteur de l'article précité, je ne peux résister au plaisir de regarder le générique, pour le coup ce sera celui de la fin, de la série qui l'aura rendu célèbre. Au passage un modèle du genre en matière de générique télé, tant au niveau de la réalisation que de la musique.

     Je reviens tout jouste d'un petit séjour aux États-Unis, au Texas précisément, où j'ai rencontré dans une ville un peu paumée des losers en tous genres ; ils préparaient le centenaire de leur comté et cela semblait les rendre tous plus ou moins fous. Vieilles stations services, buissons qui roulent sur les prairies désertiques poussés par le vent du sud, drugstore typique, cow-boys dans leur pick-up et champs de derricks à perte de vue: le Sud profond quoi.

     Bon quand je dis que j'en reviens c'est inexact, en fait j'y suis encore pour quelques temps car il me manque quelques pages pour arriver à la fin de Texasville de Larry Mc Murtry.

       Après le Texas direction l'Italie avec le Voyage en Italie de Taine. Qui a dit que je ne partais pas en vacances?