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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 22:37
 

Chaque fois que nous nous rendons à Aurillac en passant par Sousceyrac je vois le panneau indiquant la chapelle et le moulin d'Esclamels, à la frontière du Lot: ce lieu m'a toujours intriguée car c'est un endroit complètement perdu au milieu des bois et de la nature et rien n'indique qu'il y ait un monument particulièrement remarquable. L'autre jour alors que je redescendais seule d' Aurillac, n'y tenant plus j'ai enfin pris le petite route qui descend vers cette fameuse chapelle et le moulin qui en est voisin. J'ai vite repéré le moulin, c'était facile il n'y avait qu'à suivre le petit ruisseau Escalmels qui s'élargit avant d'arriver au moulin. Quant à la chapelle j'ai failli ne pas la voir tant elle est minuscule, ce n'est qu'en faisant demi-tour dans ce hameau composé de deux maisons pour me garer prête à repartir que le monument m'est apparu. C'est une minuscule petite église, charmante au demeurant, de style gothique, formant un rectangle épaulé par des contreforts, deux croisées d'ogive forment la voûte et sa façade est ornée d'un petit clocheton. Bref un monument d'une simplicité et d'une austérité assez représentative des églises auvergnates, mais comme souvent pour des monuments si simples et qui paraissent anodins, il s'y cache des histoires intéressantes ainsi que je l'ai découvert en faisant des recherches dès mon retour à la maison. Je livre ici les grandes lignes de l'histoire de cette chapelle pour les visiteurs amateurs de vieilles pierres qui me font l'honneur de passer par chez moi de temps en temps.





Cette chapelle est dédié à Saint Eutrope, premier évêque de Saintes au IIIe siècle et dont j'ai lu auprès de sa statue située dans l'église qu'il était traditionnellement invoqué pour guérir les maux de têtes et les estropiés...bref un saint qui gagne à être connu et pour lequel on peut toujours garder une petite prière sous le coude, au cas où!. Le moine Bertrand de Griffeuille fonde à cet endroit vers 1150 un monastère, rien de moins, qui appartient à l'ordre des Cisterciens et fait donc édifier cette chapelle. Le monastère se développe puisqu'il comptera plusieurs dizaines de moines, mais en 1550 le prieur d'Escalmels se fait protestant, entraînant avec lui de nombreux moines qui finiront par incendier le monastère depuis jamais relevé de ses cendres. Au XVIIIe siècle l'abbé de la Vercantière fait restaurer la chapelle, qui le sera de nouveau en 1998.


Voilà pour l'histoire de ce lieu. Quand on se trouve sur le site où ne restent que cette chapelle et le moulin (encore en fonctionnement depuis le XIIe siècle, ça laisse rêveur), et deux maisons d'habitation, on a du mal à imaginer que des siècles auparavant vivait là une nombreuse communauté religieuse, dominée par un prieur dont la puissance était égale à celle des grands seigneurs du Quercy ou de l'Auvergne, et que des troubles ont eu lieu au bord de ce petit ruisseau si paisible aujourd'hui. C'est là magie des vieilles pierres que de témoigner et rappeler des temps et des histoires qui ne sont plus et qu'on ne soupçonne pas...

 

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 14:32

"Si Montal est capable de loger un roi, Loubressac possède une des plus belles vues du royaume", c'est en ces termes que Savinien d'Alquié parlait de ce joli petit village en 1670. Malheureusement vous n'aurez pas de photo de ce magnifique panorama car le temps était gris en ce dimanche où je suis allée faire un petit tour à la bourse aux jouets. Je n'ai rien trouvé pour mes enfants qui sont de toutes façons bien assez gâtés comme ça, mais comme j'étais seule j'ai pu faire un petit tour dans le village désert.

Dessus de porte sculpté

Le tympan de l'église est assez abimé (victime des marteaux des protestants) mais très travaillé, il représente la Crucifixion.
Je regrette de ne pas  être rentrée, tant pis ce sera pour une autre fois.
Cette église est en fait l'ancienne chapelle du
 castrum originel du XIIIe, elle est devenue l'église paroissiale après l'abandon de l'église Saint-Pierre du village primitif situé au lieu dit "l'Eglise Basse", 50m plus bas.

Maison à échauguette près du portail du château.

Le monumental portail qui ouvre sur le château, invisible depuis le village. Au XIVe le village est venu se réfugier autour du château contruit par Adhemar d'Aigrefeuille et il détient le titre de baronnie jusqu'en 1789 (tiens, mais que s'est-il donc passé cette année-là?...)

Une niche, abritant une statue, et un bas-relief ornent l'entrée du château.

Une gargouille un peu solitaire semble se moquer des visiteurs...vilaine, va!

Le château vu depuis la route qui va à l'Eglisse basse, le lieu-dit où se situait jadis le village primitif.

 

Au lieu-dit l'Eglise-Basse une croix rappelle que le village et son église étaient d'abord installés ici. Le piedestal est gravé sur tout son pourtour, c'est promis je reviendrai pour faire de meilleures photos et collecter plus d'infos car tout ça m'a bien intrigué...
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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 14:08

Avant d'arriver au Lac du Causse, près de Chasteaux, on passe dans Le Soulier,  joli petit village dans lequel se rejoignent deux cours d'eau, le Sorpt et la Couze qui alimente le lac.


Le Sorpt gambade de cascades en cascades avant de rejoindre la Couze

A différents endroits de ce Causse corrézien on peut observer des grottes et autres cavités comme celle creusée dans la falaise calcaire qui surplombe le village du Soulier:




Le petit pont qu'on emprunte pour faire le tour du lac: si simple, si sobre, tellement charmant.


Depuis le chemin qui longe le Lac du Causse, en levant les yeux on voit le village de Chasteaux avec son clocher qui domine, mais un peu plus loin  se dresse une tour carrée entourée de ruines: ce sont celles du chateau de  Couzage, du XIII ou XIV siècle (querelle de spécialistes!) qui domine le lac:


Ruines du château de Couzage

Après cette nouvelle sortie en Corrèze on s'est dit qu'on allait un peu changer de département et essayer de trouver des balades sympas à faire "par chez nous", ça va nous changer d'air! Peu importe l'endroit de toutes façons l'important c'est d'être entre amis et de sortir de la maison pour profiter des dernièrs beaux jours.

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 11:34

Nouveau périple en Corrèze ce dimanche où nous nous sommes rendus sur le causse corrézien, car oui il existe un causse en Corrèze, j'ai découvert ça ce week-end. Connaissant le causse du Lot, et étant un peu chauvine, je l'avoue, je me disais "Pfff, du causse en Corrèze, les copieurs, sans doute un petit coin de cailloux, pas plus". He bien non, certes ça n'est pas comparable avec les paysages désertiques et parfois lunaires rencontrés du côté de Gramat, mais je dois dire que lorsqu'on arrive à Chasteaux et qu'on se trouve face à "la montagne pelée", la bien nommée, colline dénudée et rocheuse, comme surgie de nulle part, force est de constater que c'est quand même plus qu'un tas de cailloux: on dirait qu'un morceau de causse de Gramat est venu s'encastrer entre deux collines vertes et boisées de la vallée de la Dordogne, c'est très curieux.


En cherchant le Lac du Causse, ou étang de Chasteaux,sur la commune de Lissac (logique), nous nous sommes bien sûr égarés et nous sommes retrouvés en haut du village de Chasteaux, face à un groupe de randonneurs hilares devant ces deux voitures paumées ...dans un cul de sac! Certes la vue qu'on a depuis le village est superbe, mais ils devraient signaler que ça n'est absolument pas pratiquable en voiture (sauf en Mini ou Twingo mais certainement pas avec notre bétaillère!). Enfin c'est pas grave: comme on était là-haut on s'est garé tant bien que mal et on a profité du panorama!


Vue sur la vallée et un petit coin du lac depuis le porche de l'église de Chasteaux qui date  du XVe.


Le lac vu depuis l'église de Chasteaux

"Sept kilomètres à pieds, ça use ça use...": belle balade que ce tour du lac, mais on est quand même bien content quand on aperçoit la voiture! Lac ou étang, les deux appellations cohabitent pour cette étendue d'eau qui fait tout de même une centaine d'hectares et sur laquelle se déroulent des compétitions internationales (oui madame) d'aviron ainsi que des régates, en plus de toutes les activités de loisirs classiques comme la baignade ou le pédalo .



Le village de Chasteaux vu depuis le lac et  le moulin de Lissac.






Un petit bateau, des petites vagues...il n'y a plus qu'à remplacer les canards par des mouettes et on se croirait presque au bord de la mer!


Un dimanche au bord de l'eau...


Coucher de soleil sur le lac

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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 14:27

 De son origine médiévale il ne reste guère du château de Sédières, sur la commune de Clergoux (entre Egletons et Tulle), que les tours à échauguettes et une entrée à pont-levis; il fut entièrement remanié au XV puis au fil des siècles jusqu'à présenter l'aspect Renaissance qui domine aujourd'hui. Après la Renaissance il connaît diverses phases d'abandons, et finalement en 1960 il est racheté par le Conseil Général de Corrèze qui procède alors à sa restauration. Aujourd'hui il accueille des congrès et diverses manifestations culturelles. Malheureusement il était assez tard lorsque nous y sommes arrivés, c'était notre dernière étape de la journée, nous nous sommes donc contentés de faire le tour du château mais c'est dommage car il est situé au cœur d'un grand parc jalonné de bois et de plusieurs étangs, il y a donc de quoi passer toute une journée à flâner, marcher, pique-niquer, rêvasser...il faut qu'on y retourne, c'est sûr!

Ce n'est pas spécialement le type de monument qui me ravit, car comme je l'ai dit précédemment, je préfère les ruines, ça me laisse davantage rêveuse, mais néanmoins ne boudons pas notre plaisir c'est quand même un très beau château. En fait j'ai une telle préférence pour le Moyen-Âge que tout ce qui date d'après le XVIe me semble trop...comment dire? ...beaucoup trop neuf !








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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 10:56

Situé entre Soursac et Lapleau, en Corrèze, le viaduc des Rochers Noirs, appelé aussi Roche Taillade a été inauguré par Poincaré en 1913. Sa construction  en 1911 a permis de placer un pont entre les deux escarpements rocheux bordant la Luzège une centaine de mètres plus bas. Long de 150 mètres on y accède côté Soursac par un tunnel long quant à lui de 123m . De sa construction jusqu'en 1959 il permet le passage du tramway , le "Transcorrésien", reliant Tulle à Ussel, ensuite il est transformé en départementale en 1960, puis en voie uniquement piétonne en 1983 et sera classé monument historique en 2000. Ses câbles ont été remplacés en 1985 mais d'autres travaux sont nécessaires à sa remise en état, d'ailleurs sa dangerosité fait qu'il est fermé par des grillages qui interdisent sa traversée à pied... viaduc fermé, Ventadour fermé, pas de bol!





Je précise que la photo est habilement prise entre les (grosses) mailles du grillage...je ne suis pas suicidaire!



La vallée de la Luzège vue du viaduc ...ho, c'est haut...









Je ne résite pas au plaisir de mettre ces cartes postales anciennes datant de la construction: au sommet des pylones on aperçoit les ouvriers, véritables héros qui travaillaient sans filets et pour un salaire de misère probablement, heureusement tout ça a bien changé (quoique?).











 Comme on le voit sur ce cliché il y avait mêmes des enfants qui travaillaient sur le chantier. Quand on pense que toute cette roche (123 mètres de tunnel!) a été creusée à la main, on peut dire que c'était de véritables bagnards!











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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 20:43

Après un détour par l'Auvergne pour faire une halte au barrage de l'Aigle nous sommes redescendus de la montagne (pas à cheval) pour aller visiter les ruines du château de Ventadour, en Corrèze. Depuis la route on voit se dessiner, blanche, lumineuse et se découpant sur le ciel , la silouhette majestueuse de ce qui fut sans doute une assez grande construction si l'on en juge par les ruines qui subsistent. Personnellement je suis toujours plus impressionnée par des ruines que par un monument, si beau soit-il, lorsqu'il est entier: quand on est face à des vestiges on peut laisser libre cours à son imagination, écouter les pierres  raconter leur histoire et se mettre à reconstruire les châteaux à sa guise...





Cette place forte datant du XIe siècle a été prise par les Anglais pendant la Guerre de Cent Ans, puis le château fut dépecé à la Révolution Française, comme bien d'autres, et ses pierres servirent aux constructions alentour.

Ce site est lié au plus important troubadour limousin, Bernart de Ventadour, un fils de domestiques du château pour lequel le seigneur Elbles II se serait pris d'affection...les différentes versions romancées de la vie du poète laissent entendre qu'il serait plutôt son "bâtard", voire celui de Guillaume IX d'Aquitaine, un autre fameux troubadour...
Malheureusement nous n'avons pas pu aller nous promener parmi ces vieilles pierres pour entendre résonner au fond des ruines les échos lointains des fêtes médiévales et des ballades occitanes des troubadours et des ménestrels...car le site était fermé. Dommage.

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 13:49

Nouvelle promenade ce dimanche où nous avons voyagé sur pas moins de 3 départements (de l'avantage d'habiter aux frontières!): départ du Lot, passage en Corrèze pour aller boire le café chez nos amis, déjeuner dans le Cantal à Spontour, petite halte au barrage de l'Aigle, tours et détours (merci Riton : et la taxe carbone bon dieu!) du côté de Mauriac, retour vers la Corrèze pour aller voir les ruines du château de Ventadour et dernière visite au château de Sédières...ça s'appelle "optimiser ses déplacements"! On est casaniers, c'est vrai, mais quand on sort, même si on ne va pas loin au moins on en prend plein les mirettes.
















Le barrage de l'Aigle, dit "barrage de la résistance" car il abrita dès le début de la guerre parmi ses ouvriers des prisonniers évadés, des militants anti-fascistes venus d'Espagne et  d'Italie, puis l'équipe du barrage participa à un réseau clandestin.





Le rocher qui surplombe la construction et dont la légende dit qu'il abritait des aigles, d'où le nom donné au barrage: il ne s'agissait peut-être que de gros éperviers, mais "barrage de l'épervier" c'est sûr en ces temps troublés ça faisait moins guerrier, quoique...







D'autres photos en cliquant ICI.




La Dordogne en amont du barrage



La Dordogne en aval du barrage

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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 08:24

Poursuivant notre petit périple après Curemonte, nous sommes allés nous promener dans les rues de Turenne, délaissées par les visiteurs et toutes à nous par cette belle journée de début septembre.


Cette très belle citadelle qui remonte au IXe siècle domine la vallée de la Tourmente et ouvre les portes du pays de Brive-la-Gaillarde. Depuis le château par temps clair on peut voir les monts d'Auvergne à l'est et les marches du midi toulousain au sud. Turenne est l'ancienne capitale de la vicomté du même nom qui jouissait jusqu'à son rattachement à la couronne en 1738 d'une quasi-souveraineté; cette situation privilégiée par rapport au reste du royaume a permis aux habitants de s'enrichir car ils étaient exonérés des taxes et impôts qui pesaient sur les autres régions. Notre village de Teyssieu a fait partie de cette vicomté, c'est à cette époque que le vicomte a fait remparer le village de  Teyssieu, avec la construction de notre fameuse tour, afin de pouvoir se défendre des barons de Castelnau avec qui les relations tournaient souvent à l'orage...mais on s'éloigne du sujet!
Du château de Turenne ne restent que deux tours de deux époques différentes, vestiges du démantèlement suite au rattachement à la couronne de France: la Tour de César (XIIIe) et la Tour du Trésor (XIV):

La Tour de César, XIIIe siècle, accolée aux restes des remparts de l'enceinte du défunt château.




La Tour du trésor, XIVe siècle, très différente de la précédente, carrée et massive.


Les maisons du villages sont installées tout autour du promontoire sur lequel a été bâti le château et les ruelles se déroulent en montant jusqu'aux ruines de la forteresse, irrégulièrement pavées et le long desquelles on découvre de riches demeures:




Voilà donc encore une très belle balade dans un des "Plus beaux villages de France" comme il y en a tant dans notre belle région, tous plus chargés d'histoire les uns que les autres, offrant aux promeneurs de belles surprises que ce soit du point de vue de l'architecture ou de la nature, avec de belles pierres et des paysages magnifiques.
Je sais que je me répète, mais vivement la prochaine balade!

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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 07:21

Dans mon compte-rendu sur Curemonte j'ai malencontreusement oublié de parler de la petite grotte que l'on trouve à l'entrée du village: ce n'est  un chef-d'oeuvre ni de la nature ni de l'architecture mais c'est en tous cas une curiosité que cette grotte dite "des mécréants". C'est en fait une sorte de bâti de pierres calcaires telles qu'on en trouve sur le Causse abritant une statue de la Vierge Marie aux pieds de laquelle sont déposés des ex-voto dont les plus vieux remontent aux années 1930 .

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